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La médecine du travail
Dans le monde du travail, nombreux sont les salariés qui n'osent pas parler au médecin du travail convaincus que celui-ci est "du côté du patron".
Il faut savoir qu'un employeur qui arrive à intimider et manipuler à volonté un médecin du travail sait parfaitement ce qu'il fait. Il est donc parfaitement conscient qu'il ne peut, lui non plus, faire confiance à ce type de médecin (ils ne sont pas nombreux) qui risque tout autant d'être influencé ou manipulé par ailleurs et peut se retourner contre lui, ne suivant que son intérêt personnel.
En réalité, le médecin du travail a un rôle très difficile, justement parce qu'il doit être crédible tant par l'employeur que par les membres du personnel.
Or, lorsqu'on est en souffrance, la tendance est généralement à avoir des pensées négatives plutôt que positives. Alors,si le médecin du travail accueille avec une certaine froideur l'information de votre souffrance au travail, ne le jugez pas, il est purement professionnel, son rôle est médical et non social, n'interprétez par immédiatement qu'il est "du côté du patron". Soyez convaincus, au contraire, que votre information l'invitera certainement à être très attentif, et s'ajoutera, à celle des autres salariés lors de leurs visites, ce qui le poussera peut être à programmer une intervention auprès de l'employeur pour en parler.
Les occasions de rencontrer le médecin du travail :
Chaque entreprise est tenue de faire passer une visite d'aptitude au travail lorsqu'il engage un salarié.
Cette visite d'aptitute est renouvelée régulièrement durant toute la carrière du salarié dans l'entreprise.
Par ailleurs, chaque salarié peut demander une visite à titre personnel. Le médecin du travail lui donnera un rendez-vous dont le contenu sera tenu confidentiel et ne sera donc pas communiqué à l'employeur.
Le médecin du travail est le premier interlocuteur, et le seul, à pouvoir intervenir pour faire prendre conscience à l'employeur de la souffrance au travail de ses salariés.
Lorsqu'un employeur maintient ses salariés dans un état de souffrance sans rien faire pour y mettre un terme, c'est le médecin du travail qui est amené à protéger le salarié en prenant l'initiative de le mettre en inaptitude à son poste de travail. L'employeur devra alors proposer un nouveau poste ou un poste de travail adapté suivant les directives du médecin.
Dans certains cas, le médecin jugera bon de déclarer une inaptitude définitive à tout poste dans l'entreprise, l'employeur devra alors licencier le salarié dans le mois qui suit la déclaration d'inaptitude définitive.
Enfin, à l'AVHT, nous savons que beaucoup de médecins du travail sont sensibles à la souffrance au travail des salariés qu'ils rencontrent... il en est même certains qui, conscients du temps limité qu'ils peuvent leur consacrer face à leur considérable besoin d'écoute et d'accompagnement, n'hésitent pas à les diriger vers des associations telles que la notre. Qu'ils en soient remerciés.
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